La joie du pain

Le Paing.jpg, mai 2020

Il y a longtemps qu'on fait notre pain à la maison pour cause de pas de bonne boulangerie très près de chez nous.

Là où le confinement a été une forme de nouveauté, c'est quand la pénurie de levure boulangère a pointé son nez. [1]

Comme nombre de confinés nous nous sommes lancés dans la fabrication d'un levain, nommé Marius Balthazar pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas suivi, un jeune levain gaillard et plein d'enthousiasme.

Je dois dire que c'était pour moi un peu une solution "à la guerre comme à la guerre" car le pain au levain n'était pas du tout mon préféré.

Mais bon, à la guerre comme à la guerre, donc.

Depuis nous passons un temps considérable à l'admirer buller, monter et descendre, tester des recettes de pain, de brioches, gaufres et autres joyeusetés gourmandes. On l'apprivoise peu à peu, on connaît ses goûts, ses appétits.

Le pain cocotte est devenu une routine, on a testé le pain dit "feignasse" et réussi hier un délice de pain à la farine de grand épeautre et au barbu du Roussillon, si ça n'est pas évocateur, rien que de le dire comme ça.

Alors oui, je comprends que c'est hyper énervant, pour ceux que ça n'intéresse pas, de voir les boulangers amateurs exposer leur levain et leurs beaux (ou moins) pains croustillants sur les réseaux sociaux.

Mais d'un autre côté il y a quelque chose de tellement fascinant dans la vie du levain, la panification, que c'est un enthousiasme fort difficile à ne pas partager.

Note

[1] Plus jamais je n'écouterai Noé quand il me dira "arrête de prendre de la levure pour les courses, on en a plein d'avance !"

Billet original sur Sacrip'anne

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